Se mettre a son compte sans diplome n’est pas sorcier.

Pour les jeunes, les offres d’emploi sont actuellement exigeantes suite à la crise du covid et de la guerre en Ukraine. Vous n’avez pas de qualification alors que vous souhaitez devenir auto-entrepreneur ? En France, environ 12% des créateurs d’entreprise ne sont pas diplômés alors vous avez toutes les chances pour réussir votre projet. Votre motivation, votre persévérance et votre esprit entrepreneurial vous permettront d’y arriver. Comment se mettre à son compte sans diplôme ? Réponses dans cet article.

 

Les conditions pour devenir auto-entrepreneur

C’est un régime qui a été créé en 2008 en France et il se différencie des autres régimes par sa grande accessibilité et sa popularité. Avec ou sans diplôme, les jeunes peuvent bénéficier du statut d’entrepreneur avec certaines conditions qui sont particulièrement souples. La plus grande exigence de ce type d’emploi reste l’acquisition et le maintien de l’esprit d’entrepreneuriat : celui d’être constant et rigoureux face aux responsabilités et contraintes inhérentes à la vie d’entreprise. On dit souvent que quand on parle de job et de chiffre, bénéficier de la liberté a un prix. Se mettre à son compte signifie devoir honorer des obligations et des engagements, que ce soit envers l’Etat, les clients, les partenaires d’affaires, etc.

Pour créer sa propre société, il faut :

–          Être une personne physique

–          Respecter les procédures relatives à la création d’une entreprise individuelle ;

–          Exercer une activité artisanale, commerciales ou libérale, que ce soit à titre de job principal ou secondaire

Vous pouvez vous rendre au Centre de Formalités des Entreprises (CFE) le plus proche de chez vous ou consulter un expert de ce statut et des droits du travail pour vous aider dans votre recherche de plus de renseignements sur le sujet.

Ainsi, le fait de n’avoir aucun diplôme ne constitue, en aucune manière, une barrière pour décrocher un travail ou devenir entrepreneur. Toutefois, vous serez plus qu’avantageux si vous disposez des compétences nécessaires relatives au domaine et à l’emploi dans lesquels vous souhaitez exercer. Vous pouvez les acquérir en suivant une formation et/ou en passant par une certification. Mettez-vous à leur recherche, les offres ne manquent pas.

Les activités accessibles sans diplôme

Elles sont plusieurs dont certaines exigent une autorisation ou un agrément. Et il faut bien les différencier au risque de faire face à une mauvaise surprise, voire de subir des pénalités.

Le cas le plus courant est la nécessité d’un agrément de l’Etat ou du département pour exercer au service d’aide à domicile pour des personnes fragiles, une formation est requise pour ce genre d’emploi.

Trois types d’activités florissantes, qui ne sont pas impactées par la crise en Ukraine, peuvent être pratiquées sans diplôme :

-commerciales, à savoir les achats et les ventes de marchandises (sauf le débit de tabac) et la restauration.

-libérales non réglementées par un ordre ou une fédération qui sont souvent liées à l’art, au développement personnel ou à visée thérapeutique. Parmi elles, voici une liste non exhaustive : naturopathe, consultant auprès des entreprises, rédacteur web, musicothérapeute, coach de vie, sophrologue, masseur bien-être, etc.

-artisanales qui ne nécessitent pas un BEP-CAP ou un titre professionnel comme les traiteurs (ou fabrication de plats à emporter), les métiers de création d’objets, les photographes (ou illustrateurs), etc.

Les démarches à effectuer

Commencez par déclarer votre entreprise auprès du CFE. Comment procéder ?

-Fournissez une copie de votre pièce d’identité, signée avec la mention « Je certifie sur l’honneur l’exactitude de cette pièce justificative d’identité. Fait à …, le… »

-Remplissez le formulaire « P0 Micro-Entrepreneur »

-Transmettez ces documents au CFE compétent, soit :

-A la Chambre de Commerce et de l’Industrie ou CCI (activités commerciales) ;

-A la chambre des Métiers et de l’Artisanat ou CMA (activités artisanales) ;

-A l’URSSAF (activités libérales) ;

Ensuite, vous allez recevoir :

–          Un numéro SIRET ;

–          Un code APE ;

–          Une notification sur votre régime d’imposition ;

–          Les coordonnées de vos interlocuteurs fiscaux ;

Enfin, finaliser vos démarches pour une immatriculation dans le Registre du Commerce et des Sociétés (RCS) pour obtenir un KBIS.